Impasse budgétaire de la métropole du Grand Paris
Si l'organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024 serait un puissant accélérateur pour la mise en œuvre du projet du Grand Paris, il n'en reste pas moins que la Métropole du Grand Paris (MGP) court le risque d'une cessation d'activité en 2018.
À l'occasion de la réunion du conseil de la Métropole du Grand Paris le 23 juin dernier, son président, Patrick Ollier, a appelé le gouvernement à « rééquilibrer de manière durable » le budget du MGP, car il prévoit une baisse de ses ressources de 134 millions d'euros en 2018, du fait de la diminution des dotations de l’État, dont la dotation globale de fonctionnement (DGF), à hauteur de 41 millions d’euros, ainsi que de la mise en œuvre de la territorialisation de la contribution à la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Le conseil a également adopté lors de cette réunion la délibération lançant les travaux du schéma de cohérence territoriale (Scot) de la MGP. Ce Scot a pour objectif « la construction d’une métropole de rang mondial, capable de répondre aux impératifs de l’attractivité internationale tout en plaçant au cœur de ses priorités son engagement pour l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants. »
Malgré le risque financier auquel doit faire face la MGP, les élus excluent de diminuer de 3 à 4 % les attributions de compensation (AC) versées aux communes afin de « respecter la neutralité budgétaire vis-à-vis des communes et de maintenir les AC au niveau de l’année n-1 ».
L'avenir financier et politique de la MGP s'inscrit dans un contexte international où Paris doit devenir une ville-monde capable d’affronter la concurrence européenne et internationale.
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